- Addictions
L’addiction se définit comme l’impossibilité répétée de contrôler un comportement ou de consommer une substance entraînant sa poursuite malgré les conséquences néfastes.
C’est en d’autres termes « la perte de la liberté de s’abstenir » (Fouquet).
Les 5 « C » des addictions sont : craving, compulsion, usage continu, perte de contrôle, malgré les conséquences négatives.
Le recours à la consommation de substances légales ou légales est d’origine multifactorielle : environnemental, individuel et lié au produit lui-même.
Ces éléments constituent des facteurs de risque-cela ne signifie pas que toute personne qui consomme deviendra addict- seule une certaine proportion d’entre elles développera une addiction. Parmi les drogues (licites ou illicites) ayant le plus grand potentiel addictif, on retrouve l’alcool, l’héroïne, le crack, la nicotine et les barbituriques (médicaments sédatifs, anesthésiants, hypnotiques et anxiolytiques).
L’OMS définit plusieurs notions, graduées dans la sévérité des effets qu’elle peut avoir sur la personne qui consomme et ses différents contextes de vie : consommation à risque faible, usage nocif, consommation excessive, dépendance/addiction.
Symptômes fréquents
L’addiction s’accompagne d’une dépendance physique et psychique (craving), pouvant se traduire par des manifestations physiologiques de manque (syndrome de sevrage) ou d’excès (overdose), susceptibles de mettre en danger la vie de la personne.
Certaines problématiques de santé mentale sont couramment concomitantes d’une addiction : troubles dépressifs, troubles anxieux, troubles bipolaires.
Conséquences fréquentes
- Complications sociales, socioprofessionnelles quasi systématiques (avertissement, licenciement). La précarité est un facteur de risques supplémentaires et peut favoriser la rechute.
- Retentissements familiaux, violences intrafamiliales, psychiques et/ou physiques, séparations, mise en danger de l’enfant, retentissements sur les proches.
- Retentissements financiers : dettes, négligences, abandon des obligations administratives et sociales, problème de logement.
- Retentissement judiciaire : conduite en état d’ivresse, problématiques manifestes, violences ou délits sous influence d’un produit.
En Europe, l’usage nocif d’Alcool est le principal facteur de risque de mortalité prématurée devant le surpoids/l’obésité et le tabagisme (GISAH).
Selon le rapport de l’OMS (2016), l’usage nocif d’alcool est responsable d’un décès sur 20, soit plus de 3 000 000 de personnes (1/3 de femmes et 2/3 d’hommes).
En 2020, 1355 personnes ont fait l’objet d’une demande de traitement pour excès d’alcool loin devant les autres substances.
Exemples en Belgique
• Alcool : L’usage nocif d’alcool concerne 10,5 % des belges. En 2020, plus de la moitié des prises en charge de nouveaux patients concernait des problématiques de surconsommation d’alcool.
• Substances psychoactives : 3,6 % de la population âgée de 15 à 64 ans consomme ou a consommé de la cocaïne, des amphétamines ou des opiacés (héroïne, morphine etc.)Plus de la moitié des consommateurs de drogues injectables a commencé à consommer avant l’âge de 21 ans. Alcool, tabac, café, stupéfiants, médicaments, jeux de hasard, jeux sur ordinateur, smartphone, travail, sont les exemples les plus courants de dépendance.
Une addiction est dite grave si son sevrage entraîne souffrance, malaise, violence, agressivité ou mise en danger de soi ou d’autrui.
- Anorexie
voir troubles des comportements alimentaires (TCA)
- Anosognosie
L'anosognosie est un trouble neuropsychologique provoqué par une lésion cérébrale qui fait qu'un patient atteint d'une maladie ou d'un handicap n'a pas conscience de son état.
L'anosognosie ne doit pas être confondue avec le déni de la maladie qui est le fait de refuser la réalité.
- Assuétude
Voir addiction.