Vocabulaire
- Administration de biens
L’administration provisoire des biens est régie par la loi du 17 mars 2013 réformant les régimes d’incapacité (loi du 18 juillet 1991) et instaurant un nouveau statut de protection conforme à la dignité humaine.
Cette loi s’adresse à toute personne totalement ou partiellement incapable d’assumer la gestion de ses biens en raison de son état physique ou mental.
L’administrateur provisoire des biens est nommé par le juge de paix et s’avère souvent être un homme de loi (avocat par exemple).
- Administration de la personne
L’administrateur de la personne (mandataire) est la personne qui représente le patient dans l’exercice de ses droits.
Il est désigné par le juge de paix qui doit toujours privilégier un membre de la famille.
Si le patient a désigné par écrit son mandataire, le juge de paix doit d’abord autoriser le mandataire de représenter le patient.
- Agoraphobie
Trouble phobique caractérisé par une peur irraisonnée de se trouver dans des lieux publics ou des espaces découverts.
- Aidant Proche
Un(e) aidant(e) proche est une personnes qui accompagne et soutient régulièrement un proche en perte d’autonomie à cause de problèmes de santé.
L'aidant proche peut être un membre de la famille, un ami, un voisin, …
- Ambulatoire
Ensemble des services qui permettent au patient de pouvoir rester chez lui sans devoir être hospitalisé, tout en suivant un traitement et en bénéficiant d’une prise en charge.
- Asile
Historiquement, un asile est un établissement de bienfaisance et caritatif où sont « accueillis » pour un temps plus ou moins long des personnes malades, vagabonds, sans-abri, orphelins, fous, vieillards délaissés et pauvres.
Au 19e siècle, ce type d’établissement se destine progressivement à prendre en compte plus exclusivement la folie. On parle alors d’ « asile d’aliénés » ou d’ « asile de fous ».
Avec le développement de la psychiatrie, la dénomination « hôpital psychiatrique » est devenue l’appellation officielle.
- Délire
Constructions mentales faites de convictions inébranlables malgré l’existence de preuves contraires.
- Droits du patient
Depuis 2002, la Belgique dispose d’une loi relative aux droits du patient.
Cette loi cite les droits fondamentaux des patients concernant l’accès à leur dossier ainsi que les procédures éventuelles leur permettant d’être représentés s’ils ne peuvent pas exercer eux-mêmes leurs droits.
Plus d'informations dans la brochure "droits du patients".
- DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders)
Le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) est un manuel de diagnostic et statistique des troubles mentaux dont l’utilité clinique fait l’objet de discussion.
Cet ouvrage est publié par la Société américaine de psychiatrie qui décrit et classe les troubles mentaux.
Actuellement, il existe une cinquième édition du DSM publiée en 2013.
- Equipes Mobiles
Equipes pluridisciplinaires de prise en charge qui se déplacent au domicile du patient afin d’éviter les hospitalisations ou lors d'une crise.
Il y a différentes équipes mobiles pour la Région Bruxelloise, qui se répartissent sur les 19 communes.
Pour les connaître, veuillez vous référer à notre répertoire.
- Handicap mental
Le handicap mental, ou déficience intellectuelle, est un développement mental insuffisant.
Cela signifie que le patient a une capacité limitée et permanente d’apprendre.
Le handicap mental est détecté dès la naissance ou dans la petite enfance (avant 18 ans).
L’enfant a des difficultés plus ou moins importantes à différents niveaux :
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cognitif (réflexion, conceptualisation),
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communication (langage),
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motricité (marcher, se déplacer),
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social (interaction avec les personnes qui l'entourent, créer le contact avec l'autre),
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soins personnels (s'habiller, se laver, se soigner),
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scolaire et professionnel,
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autonomie, …
La déficience intellectuelle se définit par un Quotient Intellectuel (Q.I.) inférieur à 69, mais tient compte également de l’évolution possible de l’enfant en identifiant notamment le niveau d’adaptation des enfants porteurs d’une déficience intellectuelle dans les différents domaines mentionnés ci-dessus.
La déficience intellectuelle ne se soigne pas. Ce handicap peut être néanmoins compensé par un environnement aménagé et un accompagnement humain adapté à l’état et à la situation de l’enfant.
Il faut du temps, de la patience, une répétition régulière des informations et croire dans les capacités de l‘enfant.
Chez certaines personnes, le handicap mental est accompagné d'un trouble de santé mentale. On parlera alors de double diagnostic.
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- Internement
Bien qu’elles soient considérées comme irresponsables au niveau pénal, les personnes souffrant d’une maladie mentale peuvent faire l’objet d’un enfermement si elles ont commis des actes de délinquance, des délits ou des crimes.
L’objectif de la loi est de protéger la société tout en assurant des soins aux internés.
Pour en savoir plus sur l’internement, veuillez consulter notre page internement.
- Maladie mentale
La maladie mentale regroupe un ensemble d’affections psychiques, comme les névroses et les psychoses.
On en connaît les symptômes mais on en ignore encore les causes.
Les causes dépendent de plusieurs facteurs : environnement, personnalité, génétique…
La recherche médicale est cependant active dans ce domaine.
- Mandataire
La personne que le patient majeur a désignée via un mandat écrit lorsqu’il était encore capable d’exercer ses droits.
- Mesure de protection
La loi du 26 juin 1990, relative à la protection de la personne des malades mentaux, autorise la mise en observation d'une personne lorsqu'elle souffre d'une maladie mentale et qu'elle est dans un état tel qu'elle est un danger pour elle-même et pour les autres.
Vous trouverez plus d’informations sur notre page mise en observation.
- Mise en observation
Voir "mesure de protection".
- Pair-Aidance
La pair-aidance, c’est le partage d’expériences entre patients qui ont un vécu semblable de grande souffrance liée à des problèmes de santé mentale, d’addiction ou de précarité.
La pair-aidance peut se décliner en différents rôles :
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les accompagnements « psycho-sociaux», (suivis individuels de pairs) ;
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les animations (de groupes de parole par exemple) ;
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les sensibilisations au rétablissement auprès des patients ou des professionnels du soin ;
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les représentations au niveau politique (porter la voix de ses pairs).
Vous trouverez plus de détails sur la Pair-Aidance sur le site de notre partenaire, l'asbl En Route.
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- Patient
Toute personne malade qui reçoit des soins de santé à sa demande ou non.
En santé mentale, un patient est également appelé un usager.
- Personne de confiance
Un patient peut désigner une personne qui l’aide à exercer certains de ses droits en tant que patient :
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son droit à l’information sur son état de santé,
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les droits relatifs à son dossier médical,
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son droit à recourir à un service de médiation compétent pour traiter ses plaintes éventuelles.
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- Proche
Membre de la famille ou ami.
Pour les informations et aides pour les proches, veuillez consulter notre page proches et familles.
- Réforme Psy 107
La réforme Psy 107 a été mise en place le 26 avril 2010 et est financée par le SPF Santé Publique.
Vous trouverez plus de détails sur notre site.
- Rétablissement
Le rétablissement est un processus par lequel le patient arrive à mieux vivre avec sa maladie, à retrouver un équilibre (avec ou sans médicaments) et à apprivoiser les symptômes de la maladie.
Vous trouverez plus d'informations sur notre site en cliquant ici.
- Santé
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit dans sa Constitution le concept de santé comme suit : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
- Santé mentale (SM)
L’OMS définit la santé mentale comme un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté. »
Une personne « en bonne santé mentale » serait quelqu’un qui aurait trouvé un équilibre entre les divers aspects de sa vie : social, affectif, sexuel, spirituel, physique, économique, psychique,…
- Stigmatisation
Le mot stigmatisation est dérivé du mot « stigmatiser », issu du latin « stigma » qui veut dire « marqué au fer rouge ».
La stigmatisation est un mécanisme menant à la discrimination et au harcèlement.
La stigmatisation est une « parole ou action menant à transformer une déficience, une incapacité ou un handicap en une marque négative et durable pour la personne ».
Une autre définition est « Le blâme et la mise à l’écart d’un individu ou d’un groupe d’individu, du fait de leur caractéristiques ou de leurs croyances, perçues comme allant à l’encontre des normes culturelles de la société dans laquelle ils évoluent.»
La stigmatisation est donc un rejet, une mise à l’écart d’individus jugés « différents ».
Les personnes souffrant de maladies psychiques sont d’ailleurs souvent stigmatisées, considérées comme imprévisibles, parfois dangereuses.
Plus d'informations à ce sujet peut être obtenu en cliquant ici.
- Suicide
Le suicide, c’est l’action de mettre fin à ses jours.
Les risques de suicide sont importants chez les personnes qui rencontrent, entre autres, les problèmes suivants :
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Les problèmes d'addictions (exemple : dépendance à l’alcool, aux drogues, etc.) ;
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Les problèmes de santé mentale (exemple : dépression, troubles de la personnalité, schizophrénie, etc.) ;
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Certaines maladies physiques comme les troubles neurologiques, le cancer et l’infection au VIH constituent un plus haut risque de suicide.
Vous trouverez des associations d'aide et des numéros d'appel en cliquant ici.
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- Usager en santé mentale
Utilisateur de services (de soins) en santé mentale.
Synonyme de patient.